27 Août 2021
Le Dectique verrucivore est facile à reconnaitre grâce à sa grande taille et à son corps trapu. En montagne, on le voit souvent dans les prairies, les pâturages, les pelouses maigres, les marais, de juin à octobre, mais surtout en août.
Cette grande « sauterelle » est le plus souvent verte - mais parfois brune - nettement tachetée. Les antennes sont fines et beaucoup plus longues que le corps. Les élytres (tegmina) dépassent à peine l’abdomen.
On voit les pièces buccales broyeuses, les palpes, l’appareil auditif situé de part et d’autre des tibias antérieurs (petite fente visible) : c’est une fine membrane assimilable à un tympan.
En montagne, en juin-juillet, on rencontre surtout des juvéniles : leurs élytres n’ont pas encore poussé. Pour un débutant, les orthoptères, à ce stade, ne sont pas faciles à identifier.
Le mâle possède des cerques. On voit les taches quadrangulaires sur les tegmina.
La femelle possède un oviscapte long, légèrement arqué : on l’appelle « Sauterelle à sabre », « Porte sabre ».
Cette femelle ne va pas tarder à pondre, son abdomen est distendu. Pralognan, 23-7-2020
Cette tarière lui sert à déposer ses œufs dans la terre. Les larves se développent en 2-3 ans, parfois plus.
Quelques instants plus tard, cette même femelle se repose : la ponte sur un sol dur et caillouteux n’est pas facile !
Lorsqu’on le dérange, le Dectique verrucivore s’échappe en sautant loin, à la manière d’une grenouille, souvent sans utiliser ses ailes. Il se nourrit en grande partie de petits invertébrés, mais aussi de végétaux.
Et pourquoi ce Dectique porte-t-il ce nom bizarre de « verrucivore » ? Une tradition suédoise raconte qu’autrefois, il était coutume de lui faire mordre les verrues : en mordant, le dectique sécrète un suc gastrique auquel on attribuait le pouvoir de dissoudre les verrues.
Les Anglais l’appellent « the Wart-biter Bush-cricket » et les Allemands « Wartzenbeisser ».
Claudie