17 Août 2012
Quand vous vous promenez aux alentours du col de la Colombière (1618 m) vous remarquez des touffes d’une plante à fleurs jaune pâle de la famille des Lamiacées (ex Labiées) qui pousse en abondance dans les rochers calcaires ensoleillés : pour les botanistes c’est Sideritis hyssopifolia. En français, la « Crapaudine à feuilles d’hysope ». La plante est assez répandue dans le massif des Bornes. En Savoie elle ne pousse qu’en Chartreuse, à Entremont-le-Vieux et à St-Pierre-d’Entremont, on l’appelle « Thé des Chartreux ».
Les Haut-Savoyards connaissent bien cette plante, ils lui donnent un autre nom, ils l’appellent « hysope ».
Ils la cueillent. Ils la font sécher pour faire en hiver des tisanes « contre le rhume ». Et surtout ils font macérer les brins d’hysope dans de l’alcool avec du sucre pour faire une liqueur. La plante dégage une fine odeur de citronnelle.
En rentrant d’une balade aux grottes de Montarquis ( observation de bouquetins, du gypaète…), j’ai commandé la « crème brûlée à l’hysope » pour goûter.
Un brin de Sideritis décorait la coupe de crème. Le lait avait peut-être macéré avec quelques brins de la plante, mais je n’ai pas reconnu le goût… En tout cas, c’était excellent, même si l’hysope n’était là que pour la déco.
Hysope…. Il faudrait appeler cette plante « hysope jaune » !
Car le vrai hysope ne pousse pas en Haute-Savoie. C’est Hyssopus officinalis, l’hysope officinal. Il a des fleurs bleues, c’est un petit arbuste qui pousse dans les prés secs des vallées internes, dans le Valais p. ex. ou en Savoie, en Haute-Maurienne. On peut le cultiver dans son jardin, le mien a péri lors d’un hiver trop froid…
Monique