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Le Harle bièvre, Mergus merganser (Linné 1758)

Mergus, du latin mergere : « plonger ». Le Harle est un très bon plongeur.
merganser, du latin mergus : "plongeon" et anser : "oie"
« bièvre », ancien nom du Castor : autrefois, on pensait que le castor mangeait du poisson.

C’est un Anatidé, un canard plongeur assez grand, longueur : 57 à 75 cm.

                             Couple de Harles bièvres, ph. Maurice P

Le mâle a une tête vert foncé, presque noire, un long bec rougeâtre, mince et crochu. Le corps est blanc, le milieu du dos, noir.

La femelle est grise avec la tête brun roux.
 

Le Harle est piscivore, il se nourrit surtout de poissons. Il a l’habitude d’immerger la tête jusqu’au-dessus des yeux pour explorer les profondeurs.

C’est un excellent plongeur : il peut rester sous l’eau pendant 20 à 30 secondes et plonge jusqu’à 10 m. En Amérique du nord francophone, il est appelé « Grand Bec-scie » : son bec denticulé lui permet d’agripper les poissons.

                                     ph. Maurice P.

Femelle sur la rive, mâle dans l’eau. On voit les pattes courtes et palmées.

Sur la plage à St Jorioz, ce couple picore des graviers pour faire fonctionner son système digestif : la présence des cailloux dans le gésier aide au broyage des aliments.

Ces femelles se reposent sur un ponton, à Sevrier.

Celle-ci, sur la rive à Doussard, au Bout-du-Lac.

Le Harle bièvre niche habituellement dans les arbres creux, près des plans d’eau douce, à environ 12 mètres de haut. Pour leur première sortie, les canetons doivent se jeter dans le vide ! 
Parfois, le nid se trouve à terre, à l’abri d’un fourré, d’une souche d’arbre. 
Le Harle s’installe aussi volontiers dans un nichoir artificiel. 

                        Nichoir installé dans la Réserve du Bout-du-Lac, Doussard 19-2-2009.

La femelle pond 8 à 10 œufs. Les canetons sont nidifuges : les premiers jours, ils sont nourris par leurs parents. La femelle les transporte parfois sur son dos.

                       Femelle et ses canetons, sur le lac d’Annecy, 27 mai 2010

                         3 photos Maurice P.

Mais ils sont vite capables de se nourrir seuls.

                   Une femelle et ses 9 jeunes, Doussard, sur l’Eau morte. 19 juin 2007

Nous avons observé plusieurs Harles bièvres, mâles et femelles, lors de notre sortie Groupe Nature du 18 février à Sevrier.

Une espèce voisine, le Harle huppé, Mergus serrator, se rencontre plutôt sur le littoral, au bord de l’océan, mais parfois sur la rive des grands lacs. Nous l’avons vu sur le Léman, à Genève.

                          Genève, 30 mars 2016
Le mâle se reconnait facilement avec sa tête noire à reflets verts, surmontée d’une double huppe aux plumes raides, son œil rouge, son collier blanc et sa poitrine roussâtre tachetée de noir.
La femelle ressemble beaucoup à la femelle du Harle bièvre.

 

Dans les années 70, la population de Harle bièvre est réduite au Léman. Avec les mesures de protection (protection de l'espèce, pose de nichoirs), la population occupe maintenant l'arc alpin jusque dans la Drôme et suit à l'ouest le cours du Rhône jusqu'à Lyon ainsi que celui de l'Ain.

  

                              Claudie

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