Balade Hermillon-Montandré (Maurienne) Le Bouquetin, le Roi des Alpes aux yeux d’or et aux cornes immenses …

Capra ibex Linné 1758, famille des Bovidés, sous-famille des Caprinés (comme le Chamois, il est proche de nos boucs et chèvres domestiques)

Le 20 février, Françoise nous a proposé une balade près de Saint-Jean-de-Maurienne. Partis de la centrale EDF d’Hermillon, nous sommes montés au vieux hameau de Montandré. La journée avait commencé à Faverges par quelques gouttes de pluie, mais là le soleil brillait, les lézards des murailles étaient de sortie, et nous, nous avions trop chaud !

Dans les pentes d’herbes sèches jaunies, nous reconnaissons quelques plantes typiques de Maurienne, Centaurea stoebe, Onosma pseudoarenaria subsp. delphinensis, Odontites luteus subsp. luteus, Galatella linosyris … Quelques touches de couleur jaune :

Draba aizoides Linné 1767- La Drave faux Aïzoon, famille des Brassicacées, feuilles bordées de cils raides, sur calcaire.

Potentilla verna Linné 1753 – La Potentille du printemps, famille des Rosacées. Elle a changé de nom plusieurs fois, Potentilla tabernaemontani, puis Potentilla neumanniana, en 2009 elle a retrouvé le nom tout simple que Linné lui avait donné, Potentilla verna, ce qui a été validé par le Congrès International de Botanique en 2011 ! Feuilles à 5 folioles couvertes de longs poils, s’il y avait eu quelques poils étoilés parmi les longs poils, ce serait P. pusilla …

Françoise est inquiète, elle se demande si on va voir les Bouquetins. A sa dernière visite ils étaient là, aujourd’hui ils n’y sont pas …

                       St Jean de Maurienne

Nous montons, nous profitons du beau panorama sur Saint-Jean-de-Maurienne, la chapelle Bonne Nouvelle, Jarrier, la croix de la Chevrotière, les montagnes environnantes… Souvenirs d’autres sorties …

Ils sont là, dans la pente ! Des femelles, des jeunes, quelques mâles, on les voit bien, mais des arbustes gênent, ce n’est pas facile de les photographier.

  Ils ne sont pas loin des maisons !

Encore un peu plus haut, en voici encore, ils broutent bien tranquillement, ils savent que les promeneurs n’essaieront pas de les approcher dans ces fortes pentes ! Françoise est tranquillisée, elle avait peur que nous soyons déçus !

         Nous arrivons au vieux hameau de Montandré, 870 m. Les maisons en pierre ont été abandonnées et sont en ruines, sauf quelques-unes qui ont été restaurées. 

Aux alentours, des traces d’anciennes terrasses qui n’ont plus été cultivées depuis longtemps.

Et juste au-dessus du hameau, tout près de la route, encore des Bouquetins, de beaux mâles !

Quelles belles cornes ! 
La croissance des cornes se poursuit tout au long de la vie du bouquetin, 7 cm par an jusqu’à l’âge de 9 ans, puis le développement diminue mais ne cesse qu’à la mort. 

Elles sont très lourdes, pour supporter le poids de ses cornes, le bouquetin a un cou trapu, un crâne large, une nuque puissante. Ce doit être fatiguant de les porter, mais il y a un avantage, les mâles peuvent se gratter le dos avec leurs cornes !!

Tu as de beaux yeux ! 
La pupille du Bouquetin est large, horizontale, son champ de vision serait plus large …

           Balade réussie, merci Françoise !

Les Aiguilles d’Arves, 3514m, 1e ascension en 1878 par W.A.Coolidge, vues depuis Montandré

                                                                Monique, Claudie et Jean-Marc