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En Italie, à Sampeyre, dans le Val Varaita (5) … suite et fin

Lorsque nous sommes arrivés à Sampeyre en fin d’après-midi, nous avons commencé à herboriser avec nos amis botanistes, tout près de l’hôtel Torinetto, le long du torrent Varaita.

 

Nous avons reconnu la Râpette couchée, Asperugo procumbens à ses fruits plats et garnis de poils raides et crochus. Les fleurs bleues sont très petites et discrètes. La plante accroche -c’est une Boraginacée !- les tiges et les feuilles sont hérissée d’aiguillons.

 

1-Asperugo-procumbens---2-.jpg

 

   L’Astragale pois chiche, Astragalus cicer : calice et gousses velus, 8 à 15 paires de folioles  

 

Astragalus-cicer-2.jpg

 Et un peu plus loin, l’Astragale réglisse, Astragalus  glycyphyllos, lui ressemble un peu, mais le calice est glabre et il y a seulement 4-6 paires de folioles.

 

Astragalus-glycyphyllos-Sampeyre--2-.jpg

  L’Onopordon fausse-acanthe ou Pet d’âne, Onopordum  acanthium, une grande plante à tiges ailées épineuses, vert blanchâtre, très cotonneuses.  

 

Onopordon acanthium bord du torrent Sampeyre jour 0 -


Une belle population de Chardon penché, Carduus nutans 

 

Carduus-nutans.jpg

La Julienne des Dames, Hesperis matronalis : une Brassicacée aux fleurs lilas ou blanches.

 

Hesperis-matronalis-Brenod.jpg

  Une Zygène aux taches rouges allongées, la Zygène de la gesse, Zygaena romeo : mais la détermination certaine passe par l’étude des genitalia…

 

Zygaena-romeo-Sampeyre-RF--2-.jpg                                                                              (photo Roger Fillion)

 

La Coquille d’or, Adela degeerella  Nous observons une femelle : le mâle a des antennes encore beaucoup plus longues !

 

Adela-degeerella-Coquille-d-or--femelle--antennes---courtes.JPG

  Un accouplement de petits papillons noirs à taches blanches : le Sphinx du pissenlit, Amata phegea (= Synthomis phegea)  Malgré son nom, ce n’est pas un Sphinx, mais une Ecaille  (Arctiidae).

L’abdomen noir est orné de deux anneaux jaunes caractéristiques. C’est une espèce méridionale.

 

ARC-Amata-cf-phegea-Sphinx-du-pissenlit.-26-juin-Sampeyre.JPG

Le Cercope intermédiaire, Cercopis intermedia (pattes noires, mais rouges à la base) : il prend la fuite par un brusque saut suivi d’un long vol.

 

HOM-Cercopis-intermedia-Sampeyre--4----Copie.JPG

  Le Doryphore, Leptinotarsa decemlineata, originaire d’Amérique du nord : d’habitude on le trouve sur les plants de pomme de terre, mais ici il n’est même pas sur une plante de la famille des Solanacées !

 

COL-Leptinotarsa-decemlineata-Doryphore-Sampeyre--2----Copi.JPG

  Un ravissant petit charançon revêtu de squamules bleu-vert, le Charançon de l’ortie, Phyllobius urticae.

 

Philobius-urtica-RF.jpg                                                                           (photo Roger Fillion)

 

Le Géranium à tige noueuse, Geranium nodosum -

 

Geranium-nodosum--3-.jpg

  Au bord de la rivière Varaita, 12 km en aval de Sampeyre, notre ami Roger F. a photographié la belle Fougère autruche, Matteuccia struthiopteris (du grec « struthion »  autruche  et « pteris » fougère, car les grandes frondes (jusqu’à 1 m de long, parfois plus) évoquent des plumes d’autruche.

 

Mateuccia-struthiopteris6.jpg

 

Mateuccia-struthiopteris1.jpg

                                                                     Photos Roger Fillion


Le nom de genre honore Carlo Matteucci (1811-1868), physicien et homme politique italien.

Au centre, des frondes fertiles et tout autour des frondes stériles.

En France, cette plante est très rare : elle jouit d’une Protection Nationale.

Elle a été découverte en 1991 dans les Vosges. Elle est naturalisée en Lorraine et dans le Bas-Rhin.

On la rencontre plus facilement dans l’est et le nord de l’Europe.

 

   Tous les soirs, au bord du torrent et sur le parking de l’hôtel, nous avons observé avec beaucoup d’intérêt les ballets aériens lumineux des Lucioles, Luciola italica (ou Luciola lusitanica), petit coléoptère au thorax jaune orangé et aux élytres bruns appartenant aux Lampiridae .

 

 

 

post-4822-1181590389.jpg                                                                          Photo : Internet

 

  Chez les lucioles, mâles et femelles sont ailés, mais les femelles ne volent pas.

Les mâles émettent en vol un signal lumineux assez puissant sous forme d’éclairs répétitifs.

Ces flashes lumineux ont lieu les nuits de printemps et d'été.

Leurs gros yeux noirs très sensibles à la lumière repèrent la lumière émise par les femelles et permettent ainsi aux couples de se trouver pour assurer la reproduction.

Les lucioles émettent cette lumière verte par les derniers segments abdominaux. Cette lueur est produite grâce à un mélange de deux substances sécrétées, la luciférine et la luciférase.

Œufs et larves sont également luminescents.

 

On rencontre des lucioles dans le Midi, les Alpes maritimes, la Corse.

 

  Bien sûr, ne pas confondre avec le Lampyre appelé « Ver luisant », Lampyris noctiluca !

Pour cette espèce, les femelles sont aptères et ressemblent à une larve. Pour attirer les mâles,  elles produisent une lumière verdâtre.

 

Quelle chance d’avoir observé ce phénomène de plus en plus rare de nos jours, par suite de la pollution lumineuse, de l’emploi de pesticides !

  

                                                                                                                          Claudie

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