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Pas vu !!! Dommage.

Si vous passez par Condrieu, au bord du Rhône, ne manquez pas la promenade qui longe les Iles de la Chèvre et du Beurre depuis Tupin-et-Semons. Situées à 40 kms au sud de Lyon, au pied des vignes des Côtes Rôties, elles font partie du Parc naturel régional du Pilat.

Pas vu !!! Dommage.

Ce sont en fait deux espaces délaissés par le Rhône à l’époque de ses divagations et bordés par des ‘’lônes’’ ou anciens bras du fleuve.

Pas vu !!! Dommage.

Très longtemps on a mené les troupeaux de chèvres paître sur l’ile située en amont, d’où son nom « Ile de la Chèvre ». Jusqu’au milieu du XXe siècle, l’Ile du Beurre était occupée par des cultures maraichères et plantée d’arbres fruitiers de haute tige. Son nom viendrait de l’ancienne appellation celte désignant le castor : Bièvre ou Beuvron.

 

L’Ile du Beurre a été laissée à l’état sauvage depuis les années 1980 et la nature y a repris ses droits. La richesse et la diversité de la flore et de la faune sont très vite apparues d’intérêt. L’ile et sa lône ont été protégées par un arrêté préfectoral de biotope pris en 1987, puis classées en Espace Naturel Sensible (ENS) et en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEF).

 

Dans le même temps, un Centre d’Observation de la Nature de l’Ile du Beurre a été créé pour mieux connaitre le milieu, pour suivre les populations et pour faire connaitre, en accueillant le public, et éduquer à la nature et à l’environnement.

Le Centre d’Observation de l’Ile du Beurre

Le Centre d’Observation de l’Ile du Beurre

Tout au long de la promenade piétons, parallèle à la Via Rhôna, il est possible de surprendre discrètement quelques oiseaux ou animaux depuis les observatoires ou d’admirer la riche végétation, souvent très dense.

La Via Rhôna et le sentier piétons

La Via Rhôna et le sentier piétons

Un poste d’observation

Un poste d’observation

Ce secteur de la moyenne vallée du Rhône est soumis à une triple influence climatique : méditerranéenne, continentale et océanique. Ce milieu abrite donc une flore et une faune très diversifiées : près de 400 espèces de plantes sauvages y ont été inventoriées, plus de 230 espèces de vertébrés, plus de 300 insectes.

 

En ce début août 2020, nous avons pu observer le Peuplier noir et le Peuplier blanc, le Fusain d’Europe, la Bryone dioïque, l’Arum d’Italie, la Pariétaire officinale, la Salicaire, l’Asplénium scolopendre, le Solidage-verge d’or … et plusieurs plantes envahissantes : la Renouée du Japon, la Renouée de Aubert, l’Impatiente de Balfour. Dans l’eau des lônes et du Rhône, les Phragmites et les Potamots.

Le fusain d’Europe- Le gouet d’Italie
Le fusain d’Europe- Le gouet d’Italie

Le fusain d’Europe- Le gouet d’Italie

La salicaire - La verge d'or
La salicaire - La verge d'or

La salicaire - La verge d'or

Mais me direz-vous, que n’avez-vous pas vu ?...Eh bien, l’Orchidée du castor (Epipactis fibri).

Cathy avait lu un article qui signalait sur ce secteur la présence d’une orchidée rare, Epipactis fibri, le long de l’Ile du Beurre, fleurissant entre le 15 juillet et le 15 août. Elle a été découverte pour la 1ère fois en 1992 sur l’Ile du Beurre. Son aire est limitée à la Moyenne Vallée du Rhône, mais le nombre de stations reste limité.

Elle doit son nom au castor (fiber) très présent sur cette ile.

Images Internet
Images Internet

Images Internet

Nous avons donc longé le sentier, les yeux fixés sur les abords pour découvrir la merveille ! Nous y avons mis toute notre attention. Hélas arrivés au Centre d’Observation, pas vu !

En passant, une des guides de l’observatoire nous a pourtant confirmé que l’orchidée était bien là, qu’elle était en fleur et que nous étions certainement passés à côté, sans la voir.

 

Comme nous étions partis pour une randonnée en boucle devant nous conduire dans le haut des vignobles de Condrieu, nous nous sommes dit que nous retournerions sur le sentier reprendre notre recherche.

Pas vu !!! Dommage.

A l’endroit précis qui nous avait été indiqué : rien ! J’ai téléphoné à la guide qui m’a confirmé que nous étions bien au bon endroit, que la station devait se situer à nos pieds. Après une ½ heure de recherche, nous avons dû abandonner ! Nous avons regagné notre véhicule, déçus.

 

Cet Epipactis n’est pourtant pas très différent des autres : hauteur maximale 40cm, fleurs petites en cloche blanches à verdâtres, feuilles petites 3cm. Ce qui le différencie d’un Epipactis d’Europe centrale (E. albensis) est affaire de spécialistes : un petit détail dans la forme de l’anthère.

 

Peut-être y retournerons-nous à une autre occasion, mais pour cette année, c’est trop tard.

 

 

 

Pierre et Cathy

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