Les genévriers en Savoie (3)

Juniperus sabina : genévrier sabine

Son nom vient de la Sabine, pays des Sabins, Monts Sabins, région d’Italie centrale.

Savinier, sabine à feuilles de cyprès.

C’est un arbrisseau très touffu, couché, sempervirent, à odeur désagréable, avec des rameaux pratiquement cylindriques, à longues branches étalées et redressées à l’extrémité.  Il forme de larges plaques vertes sur les pelouses de l’étage subalpin.

Les feuilles adultes sont en forme d’écailles, disposées sur 4 rangs, en losanges avec une glande jaune sur le dessus. Les jeunes pousses possèdent des feuilles en aiguilles lancéolées et piquantes.

Les cônes sont charnus, globuleux, de 4 à 5 mm de diamètre, au bout d’un court pédoncule recourbé. Ils sont noir bleuâtre à chair molle. TOXIQUE.

Le genévrier sabine pousse de 1400 à 2300 m d’altitude sur des sols pierreux, rochers, pelouses sèches, forêts claires. C’est une espèce héliophile, xéro-thermophile (endroits chauds ensoleillés et secs) qui   préfère les substrats basiques, calcaires, schistes.

On peut le rencontrer sur les mêmes stations que le genévrier nain. De loin, ils se différencient par la couleur.

Toute la plante a une toxicité élevée, irritante. Elle était quand même utilisée autrefois pour toutes sortes de propriétés actives médicinales. Les sorciers l’employaient pour son action abortive. On la nommait « cyprès des magiciens ».  Mais elle est en réalité un poison dangereux : atteintes des appareils digestifs, urinaires et gynécologiques, incidence sur le système cardiaque et pulmonaire. Une application externe des rameaux ou de poudre de feuilles sur une plaie peut entrainer des accidents internes.

Le genévrier sabine est pourtant cultivé pour l’ornement.

Le bois est rouge à odeur forte persistante.

Françoise Benoit