Une jeune couleuvre verte et jaune dans mon jardin

Vendredi 2 octobre. Je vais au fond de mon jardin cueillir des figues. Odile et Jacques nous ont donné un plant de figuier il y a douze ans, nous l’avons installé à côté d’un abri où nous remisons notre fourgon, à un endroit ensoleillé. Il a bien poussé et depuis plusieurs années il produit de belles figues en septembre-début octobre.

Devant l’abri, j’aperçois un serpent le long du béton, là où nous rangeons du bois pour la cheminée. Le corps est plutôt mince avec une longue queue, c’est une couleuvre, mais laquelle ?

Je cours chercher mon appareil photo à la maison. A mon retour, le reptile est toujours là. Il ne fait pas très chaud, le ciel est gris. C’est certainement pour cela qu’il reste immobile. 

Les serpents m’intéressent, mais je les crains un peu… Je m’approche, je vois ses pupilles bien rondes, il ne bouge toujours pas.

Le corps a des taches jaunâtres, comme les couleuvres vertes et jaunes adultes, alors que le corps des juvéniles est gris brun uniforme. La tête est noire avec des marques claires, comme les juvéniles. Je pense qu’il s’agit d’un juvénile qui va bientôt devenir adulte.

Je cueille mes figues en continuant de surveiller le serpent. Au bout d’un moment, il se met en route et va se cacher dans le tas de bois.

C’est donc une Couleuvre verte et jaune, Hierophis viridiflavus (Lacépède 1789) = Coluber viridiflavus

Cette couleuvre, nous l’avons déjà présentée :

le 04-04-2009, une couleuvre photographiée au Vuache http://groupenaturefaverges.over-blog.fr/article-29847978.html

le 24-04-2012, dans la réserve du Moulin-de-Vert à Genève, http://groupenaturefaverges.over-blog.fr/article-une-couleuvre-verte-et-jaune-117346327.html

le 26-05-2014, un magnifique combat de mâles dans les vignes de Cevins, http://groupenaturefaverges.over-blog.fr/article-couleuvres-vertes-et-jaunes-combat-de-males-123727951.html

Elle va certainement hiverner à l’abri dans un trou sous le bois. Au printemps elle reprendra ses activités, et moi, chaque fois que j’irai dans mon jardin, je penserai à elle, j’aurai une petite appréhension : peur d’être surprise, de la rencontrer de trop près…

                                                                Claudie